«Tus abuelos se piensan que nos enganchamos porque quisimos, y eso no es verdad, cuando el caballo entra en tu vida, arrasa»
La nouvelle filmographie de Carla Simón, Romería, présentée à Cannes et sortie en Espagne le 5 septembre, place au premier plan les blessures causées par l’héroïne des années 80 et la stigmatisation qui pèse encore sur celles et ceux morts du sida.
La protagoniste, Marina, se rend à Vigo afin de rencontrer la famille paternelle qu’elle n’a jamais eu l’occasion de connaître. Son père est décédé après des années de maladie, et son souvenir a été enterré sous la honte. Ses grands-parents paternels, puissants et influents, ont effacé tout lien juridique entre eux et lui. L’existence même de Marina leur sert de rappel gênant de tout ce qu’ils préfèrent taire.
Le journal intime de sa mère et la complicité de son cousin constituent les seuls soutiens de Marina dans une quête marquée par des evasions, des silences brusques et des demi-vérités. Au cours de ce parcours, le film montre comment l’addiction ne frappe pas seulement la personne qui en souffre : elle traverse les familles entières, modèle les récits et crée des abîmes difficiles à combler.
Natalia Sepúlveda – Communicatrice sociale